Jeu Provençal : France Doublette à Palavas

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Les Toulougiens pouvaient y croire.
Battus en huitièmes de finale Christophe Bacchin et Régis Chacon ont laissé filer une belle opportunité.

Certes il paraissait évident que ces championnats sans leurs têtes provençales multi couronnées seraient des plus ouverts et ils le furent. Mais qui parmi les plus avisés auraient pu se risquer à avancer le Cher et la Haute Corse comme ultimes prétendants au titre ? Personne bien sûr. On pressentait bien des pétanqueurs de tous les horizons prompts à prendre l’ouverture et ils le firent mais pas forcément ceux que l’on attendait le plus à ce niveau de compétition. Car elle est bien là cette glorieuse incertitude dans cette discipline des plus exigeantes et des plus difficiles qui fait que rien en théorie n’est jamais acquis et que la vérité vraie n’appartient qu’au seul terrain. Pour preuve.
Les Catalans en trombe
Les 3 équipes du département allaient réussir l’entame quasi parfaite en sortant toutes les trois de leurs poules qui n’avaient pourtant à l’approche rien de bien facile. La palme aux Perpignanais de St Martin Jean Marie Egido et Jean Marc Vigué qui bouclaient leur deux parties avant midi en sortant les champions d’Ile de France et surtout les Marseillais Sébastien Sarian et Romain Tambon tenants du titre. Ils attaquaient dés 14h leur 32ème face à la Haute Savoie de Jacky Monnant (74). Une équipe dotée d’un tireur des plus performants et qui eut le mérite de mieux s’adapter à un terrain particulièrement ingrat à l’appoint comme au tir pour finalement l’emporter à 7. De leur côté Raphaël Valade et Christophe Médinilla s’extirpaient après barrages et non sans mal de leur poule pour affronter l’Ardèche en 32ème. Sur des terrains de jeux proposant aussi bien du goudron dur d’où ils venaient de jouer comme du sable mou, les Baixanencs eurent droit au deuxième type de revêtement pas forcément le mieux adapté à leur style de jeu et à l’appoint de Christophe Médinilla . Au coude à coude jusqu’à 5/5 avec leurs adversaires les Catalans cédèrent sur 2 mènes qui leur furent fatales.

Toulouges en deuxième journée
A l’inverse des autres formations Christophe Bacchin et Régis Chacon passaient complètement à côté de leur première partie, battus à 2 face à un Daniel Rizo (06) très en verve. Mais les Toulougiens confrontés eux aussi à un cadre de jeu particulièrement difficile montaient progressivement en puissance et gagnaient leurs deux parties suivantes contre le Puy de Dome (63) à 2 et la Meuse (55) en barrage à 5. Changement de décors en 32ème face à la Gironde de Jean Paul Lescouzères sur les terrains du Jeu Lyonnais cette fois. Des terrains sur lesquels les Catalans s’exprimèrent pleinement et jouèrent sans doute leur meilleure partie en l’emportant 11/2. Retour le lendemain sur le bitume du Parc du Levant pour affronter en 16ème les Ardéchois de Jean Paul De Souza tombeurs la veille des Baixanencs. Malmenés en début de partie 3/7 les Catalans revenaient à 7 partout alors que leurs adversaires oubliaient de conclure à 2 reprises. Il fallait un exploit de Régis Chacon à 7/10 pour d’abord frapper à deux et ensuite conclure en ajoutant un 3ème point dans un mouchoir de poche tout en faisant glisser le but sur une boule de son partenaire.

Un point trop loin
Nouveau changement de cadre avec le stabilisé des abords du stade pour les 8ème de finale face à la Ligue Paca de Martial Fauquet et Fabrice Rouvin 3 fois champion de France en double et une fois en triple. Après une mauvaise entame 0 / 4 qui allait peser lourd dans le décompte final les Catalans revenaient à 6 partout oubliant ensuite d’arracher la marque à 2 reprises en avantage de boules. Ils s’offraient même à 6/7 une boule de 4 points au tir avec palet gagnant mais Régis Chacon à 19 pas sauta la cible au fil. Après avoir longtemps fait jeu égal avec leurs adversaires les Toulougiens revenus à 8/9 lâchaient prise sur une dernière mène mal négociée. Alors qu’aura-t-il manqué aux Catalans pour aboutir dans cette aventure à leur portée ? Pas grand-chose si ce n’est un point sans doute encore trop loin… Celui précisément qu’ont su aller chercher les joueurs de la Haute Corse avec Jean Pierre Grazzini l’un des meilleurs pétanqueurs de l’Ile de beauté et son compère Laurent Andreoli qui pour mémoire avaient déjà mis le nez à la fenêtre du Jeu Provençal en jouant en 2014 les demi finales des Triplettes à Canejan.