Résultats : France Individuels Messieurs Doublettes Dames à Fréjus

0
3196

Loin des étoiles !

La marche était bien trop haute pour nos représentants ce week-end à Fréjus pour espérer tutoyer les étoiles de la galaxie bouliste. Une constellation qui n’en finit pas de briller et où scintillent déjà de nouvelles stars comme Lucas Desports 19 ans chez les messieurs ou Emilie Vignères 18 ans chez les dames. Et sur le bitume surchauffé de la Base Nature François Léotard, le niveau de jeu produit sur les deux championnats fut à l’identique du mercure, extrêmement élevé.

Intouchable

Alors dans ce contexte d’une exigence elle aussi extrême, la prestation de Patrick Branlant trop en dents de scie ne fut pas suffisante en constance comme en régularité pour pouvoir passer le cap des poules dont on savait au vu de sa composition qu’il serait bien difficile à franchir.  Et pourtant, dans sa première partie face au Francilien Sébastien Noël (92), le Catalan battu à 11 après avoir mené 11/9 ne sut pas saisir les opportunités de conclure. Idem en barrage où là encore face au même Francilien et devant au score 6/1 , il ne put faire tourner davantage son compteur point, en ne profitant pas des quelques mènes nettement en sa faveur. Dommage quand on sait que son adversaire ne s’inclina ensuite qu’en seizième. Après ces préliminaires il aura fallu à tous les postulants encore en lice, être très fort dans leur jeu comme dans leur tête, pour supporter le choc des comètes. A l’image du seizième entre le champion en titre Tyson Molinas (69) et Dylan Rocher (83) battu à 12. Du lourd, du très lourd  avec en suivant pour le vainqueur un huitième face à Henri Lacroix. Du très haut niveau avec en prime du grand spectacle à tous les étages et dans tous les duels comme dans le quart opposant Alexandre Besonhez (Grand Est /08) à Maiki Molinas(74) cousin de Tyson, avec un somptueux final à 12 partout. De quoi faire saliver tous les spectateurs malgré la chaleur accablante des arènes où se déroulèrent les parties finales façon gladiateurs. Dans sa descente infernale mais sans faux pas, Henri Lacroix par la qualité de son jeu et sa carapace de sérénité parut jusqu’au bout intouchable. Seul le jeune champion d’Europe espoirs Lucas Desports (Nlle Aquitaine / 24)  battu seulement à 9 en demie parvint à perturber quelque peu la régularité du métronome sans pour autant parvenir à la dérégler. Du grand art sans équivoque qui pratiqué à ce niveau ne manque pas d’accrocher un peu plus haut le sport pétanque aux cimaises de l’olympisme.

Dernier carré de feu

Fanny en seulement 3 mènes Estelle Tolza et Julie Nolibois n’ont pas réellement eu le temps d’entrer dans leur première partie face à Camille Max et Caroline Lion (57) qui les battront nettement une deuxième fois en barrage. Les Catalanes auront poursuivi le dur apprentissage du haut niveau, loin cependant de leur meilleur jeu  et en subissant trop pour pouvoir seulement inquiéter leurs redoutables concurrentes. Dans un championnat là encore d’un niveau particulièrement élevé, le nombre de boules « jouées » par équipe et par mène atteignit souvent la moyenne des cinq pour ne pas dire des six. Au final un dernier carré de feu d’où furent même exclues les championnes en titre Angélique Colombet et Isabelle Calchera (Auvergne RA) battues à 0 dés les huitièmes par les Héraultaises de Marie Christine Virebayre et Anaïs Lapoutge (Occitanie/34). Un impénétrable dernier carré au vu des prétendantes, uniquement composé de joueuses toutes internationales et multi titrées à l’exception de la jeune finaliste Emilie Vignères qui ne devrait pas tarder pour autant à entrer elle aussi dans les sélections. Dans ce contexte, la régularité et la constance à l’appoint d’Anna Maillard tout comme l’efficacité au tir et le mental de Nadège Baussian Protat leur auront permis de s’imposer dans des parties physiquement longues et nerveusement éprouvantes comme en demie face aux Rhodaniennes de la championne du monde Tunisienne Mouna Beji (69) puis en finale face aux Haut Garonnaises d’Audrey Bandiera (31).