Article de l’Indépendant Sport
Jean-Pierre Virigili, vous passez donc la main ?
J.-P.V. : Trois mandats, douze ans à la tête du Comité, je ne voulais pas faire le match de trop. L’usure, la fatigue commençaient à se faire sentir. Vous savez, entre les réunions, les compétitions, les déplacements, la visite des clubs… c’est quasiment un travail à temps complet. Faut savoir s’effacer et avec Marc Costa, le Comité est dans de bonnes mains. Il va impulser des idées nouvelles.
L’équipe des quinze du Comité directeur a-t-elle été renouvelée ?
M.C.: Pour un tiers. Je tenais à ce que Jean-Pierre reste à mes côtés, à l’instar de Marie Dominguez, Jean-Jacques Vidal, Claudine Chopin ou Joël Methivier. Du renouvellement oui, mais aussi de la continuité. D’autres figures importantes de la pétanque catalane apparaissent parmi nous comme Stéphane Dario, le président de St-Jean, Christophe Bacchin, le président de Canohès ou encore Patrick Pedragosa du Moulin à Vent
Quelles sont vos ambitions lors de votre mandat ?
M.C.: Essayer de gonfler le contingent jeunes. D’ailleurs le Comité a investi dans un mini-bus pour les transporter lors des compétitions hors département. Mais 153 licences jeunes (moins de 18 ans), c’est trop peu, d’autant que nous en avions près de 500 en 2018. Nous avons perdu pas mal d’écoles de pétanque comme celle de Prades par exemple qui performait. Nous devons nous atteler à les séduire à nouveau et à former des éducateurs. En revanche, chez les féminines, il y a une belle dynamique, avec 700 joueuses sur 4.579 licenciés (il y en avait 3.700 en 2020). Parmi les autres chantiers, nous souhaitons aussi modifier la formule de qualification pour les championnats de France. Améliorer la sécurité des arbitres en leur fournissant des caméras go-pro et des talkies-walkies car quand les arbitres sont disséminés aux quatre coins d’une compétition, ce n’est pas toujours facile de communiquer. Ce serait une première en France. Même si je me félicite que nous soyons l’un des départements qui répertorie le moins d’incidents.
Et sur les championnats départementaux ?
M.C. : Justement, nous ambitionnons d’organiser les finales dans des lieux remarquables de notre département. Je jette des idées comme ça : le Chateau de Salses, de Collioure, le Palais des Rois de Majorque…
Souhaitez-vous développer la pratique dans certains territoires…
J.-P.V.: Nous avons enregistré la création ou le retour de quelques clubs ces derniers mois ou à venir comme Camelas, Théza, Montner et un troisième club à Canet (avec Marenda et Pilou), la Pétanque canétoise. En revanche, l’Ecole de Pétanque de Céret et Amélie-les-Bains ferment. Notre chance, c’est que dans l’équipe, nous comptons Sophie Delofeu, présidente du club de Sournia et du secteur Agly-Fenouillèdes. Elle nous sera d’une grande aide pour évangéliser certains secteurs comme Cerdagne-Capcir qui est assez sinistré. Là-haut, il y avait un projet d’un couvert qui serait loin d’être superflu. Au lieu d’aller au bowling, pourquoi ne pas immaginez les touristes-skieurs venir jouer au boules après leur journée. Le Conflent sera aussi une de nos priorités.
Durant les mandats de Jean-Pierre Virgili, le Pays Catalan a accueilli trois championnats de France (Triplettes du Provençal à Cabestany, doublettes du Provençal à Perpignan, et triplettes-doublettes pétanque à Perpignan)…
M.C.: Pourquoi ne pas essayer de décrocher le championnat du monde.Je le dis très sérieusement.Nous avons la chance d’être en relation avec le Catalan Claude Azéma, président de la Fédération internationale… Nous lui en avons déjà touché deux mots. Après peu de sites seraient en mesure d’accueillir cette grande fête, Perpignan, Villeneuve-de-la-Raho, St-Cyprien où le maire est séduit par le projet… Et puis vous savez, après les France triplettes de Perpignan à l’été 2023 (budget 1000.000 euros), sous la canicule, on peut désormais tout organiser…
Financièrement comment va le Comité ?
J.-P.V. : Sur le compte, nous enregistrons un excédent net de 29.000 euros et une trésorerie à près de 100.000 euros. Le Comité, c’est une petite entreprise. Avec une salariée, un siège et de l’entretien au quotidien.